XVII LA BEAUTÉ
Je suis belle, ô mortels, comme un ręve de pierre,
Et mon sein, oů chacun s’est meurtri tour ŕ tour,
Est fait pour inspirer au počte un amour
Éternel et muet ainsi que la matičre.
Je trône dans l’azur comme un sphinx incompris ;
J’unis un cur de neige ŕ la blancheur des cygnes ;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.
Les počtes devant mes grandes attitudes,
Qu’on dirait que j’emprunte aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d’austčres études ;
Car j’ai pour fasciner ces dociles amants
De purs miroirs qui font les étoiles plus belles :
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles!





Podobne wiersze:
- VII LA MUSE MALADE Ma pauvre muse, hélas! qu’as-tu donc ce matin? Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes, Et je vois tour […]...
- XXIII Tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle, Femme impure! L’ennui rend ton âme cruelle. Pour exercer tes dents ŕ ce […]...
- XXV Avec ses vętements ondoyants et nacrés, Męme quand elle marche, on croirait qu’elle danse, Comme ces longs serpents que les […]...
- XXX LE LÉTHÉ Viens sur mon cur, âme cruelle et sourde, Tigre adoré, monstre aux airs indolents ; Je veux longtemps plonger mes […]...
- XX LES BIJOUX La trčs-chčre était nue, et, connaissant mon cur, Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores, Dont le riche attirail lui […]...
- LXI SPLEEN Je suis comme le roi d’un pays pluvieux, Riche, mais impuissant, jeune et pourtant trčs-vieux, Qui de ses précepteurs méprisant […]...
- IX LE MAUVAIS MOINE Les cloîtres anciens sur leurs grandes murailles Etalaient en tableaux la sainte Vérité, Dont l’effet réchauffant les pieuses entrailles Tempérait […]...
- XXIV SED NON SATIATA Bizarre déité, brune comme les nuits, Au parfum mélangé de musc et de havane, uvre de quelque obi, le Faust […]...
- XXVI LE SERPENT QUI DANSE Que j’aime voir, chčre indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau! Sur ta chevelure […]...
- XLVII LE CHAT Dans ma cervelle se promčne, Ainsi qu’en son appartement, Un beau chat, fort, doux et charmant ; Quand il miaule, […]...
- XLV LE POISON Le vin sait revętir le plus sordide bouge D’un luxe miraculeux, Et fait surgir plus d’un portique fabuleux Dans l’or […]...
- XXXII REMORDS POSTHUME Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse, Au fond d’un monument construit en marbre noir, Et lorsque tu n’auras pour alcôve […]...
- LXXV TRISTESSES DE LA LUNE Ce soir, la lune ręve avec plus de paresse ; Ainsi qu’une beauté, sur de nombreux coussins, Qui d’une main […]...
- LXVII LE CRÉPUSCULE DU SOIR Voici le soir charmant, ami du criminel ; Il vient comme un complice, ŕ pas de loup ; le […]...
- XXXIX A CELLE QUI EST TROP GAIE Ta tęte, ton geste, ton air Sont beaux comme un beau paysage ; Le rire joue en ton visage Comme […]...
- LXXI LE TONNEAU DE LA HAINE La Haine est le tonneau des pâles Danaďdes ; La Vengeance éperdue aux bras rouges et forts A beau précipiter […]...
- LIV A UNE DAME CRÉOLE Au pays parfumé que le soleil caresse, J’ai connu sous un dais d’arbres verts et dorés Et de palmiers, d’oů […]...
- VIII LA MUSE VÉNALE O muse de mon cur, amante des palais, Auras-tu quand Janvier lâchera ses Borées, Durant les noirs ennuis des neigeuses […]...
- LII L’HEAUTONTIMOROUMENOS Je te frapperai sans colčre Et sans haine, comme un boucher! Comme Moďse le rocher, Et je ferai […]...
- XXXIII LE CHAT Viens, mon beau chat, sur mon cur amoureux ; Retiens les griffes de ta patte, Et laisse-moi plonger dans tes […]...
- XI LE GUIGNON Pour soulever un poids si lourd, Sisyphe, il faudrait ton courage! Bien qu’on ait du cur ŕ l’ouvrage, L’Art est […]...
- XVIII L’IDÉAL Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes, Produits avariés, nés d’un sičcle vaurien, Ces pieds ŕ brodequins, ces doigts […]...
- LXXIII LE MORT JOYEUX Dans une terre grasse et pleine d’escargots Je veux creuser moi-męme une fosse profonde, Oů je puisse ŕ loisir étaler […]...
- IV CORRESPONDANCES La Nature est un temple oů de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles ; L’homme y passe ŕ […]...
- LI CAUSERIE Vous ętes un beau ciel d’automne, clair et rose! Mais la tristesse en moi monte comme la mer, Et laisse, […]...
- I BÉNÉDICTION Lorsque, par un décret des puissances supręmes, Le Počte apparaît en ce monde ennuyé, Sa mčre épouvantée et pleine de […]...
- XXXV Je te donne ces vers afin que, si mon nom Aborde heureusement aux époques lointaines, Et, navire poussé par un […]...
- XXXVI TOUT ENTIČRE Le Démon, dans ma chambre haute, Ce matin est venu me voir , Et, tâchant de me prendre en faute, […]...
- XXIX LE VAMPIRE Toi qui, comme un coup de couteau, Dans mon cur plaintif es entrée, Toi qui, comme un hideux troupeau De […]...
- X L’ENNEMI Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage, Traversé çŕ et lŕ par de brillants soleils ; Le tonnerre et la […]...
- XIX LA GÉANTE Du temps que la Nature en sa verve puissante Concevait chaque jour des enfants monstrueux, J’eusse aimé vivre auprčs d’une […]...
- XL RÉVERSIBILITÉ Ange plein de gaîté, connaissez-vous l’angoisse, La honte, les remords, les sanglots, les ennuis, Et les vagues terreurs de ces […]...
- LXV A UNE MENDIANTE ROUSSE Ma blanchette aux cheveux roux, Dont la robe par ses trous Laisse voir la pauvreté Et la beauté, Pour moi, […]...
- LVI LES CHATS Les amoureux fervents et les savants austčres Aiment également dans leur műre saison Les chats puissants et doux, orgueil de […]...
- L L’IRRÉPARABLE Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords, Qui vit, s’agite et se tortille, Et se nourrit de nous comme le […]...
- XLI CONFESSION Une fois, une seule, aimable et douce femme, A mon bras votre bras poli S’appuya ; sur le fond […]...
- LXXII LE REVENANT Comme les anges ŕ l’il fauve, Je reviendrai dans ton alcôve Et vers toi glisserai sans bruit Avec les ombres […]...
- XLIX L’INVITATION AU VOYAGE Mon enfant, ma sur, Songe ŕ la douceur D’aller lŕ-bas vivre ensemble ; Aimer ŕ loisir, Aimer et mourir […]...
- XXVII UNE CHAROGNE Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme, Ce beau matin d’été si doux : Au détour d’un sentier une charogne […]...
- Wiosna/Printemps Więc ciągle twoje oczy liczą fiołki leśne – Jeden, sto, potem tysiąc – daleko od dróg? I nie pozwolisz nigdy, […]...