LII L’HEAUTONTIMOROUMENOS
Je te frapperai sans colčre
Et sans haine, comme un boucher!
Comme Moďse le rocher,
Et je ferai de ta paupičre,
Pour abreuver mon Saharah,
Jaillir les eaux de la souffrance ;
Mon désir gonflé d’espérance
Sur tes pleurs salés nagera
Comme un vaisseau qui prend le large,
Et dans mon cur qu’ils soűleront
Tes chers sanglots retentiront
Comme un tambour qui bat la charge!
Ne suis-je pas un faux accord
Dans la divine symphonie,
Grâce ŕ la vorace Ironie
Qui me secoue et qui me mord?
Elle est dans ma voix, la criarde!
C’est tout mon sang, ce poison noir!
Je suis le sinistre miroir
Oů la mégčre se regarde
.
Je suis la plaie et le couteau!
Je suis le soufflet et la joue!
Je suis les membres et la roue,
Et la victime et le bourreau!
Je suis de mon cur le vampire,
Un de ces grands abandonnés
Au rire éternel condamnés,
Et qui ne peuvent plus sourire!





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