LXXII LE REVENANT
Comme les anges ŕ l’il fauve,
Je reviendrai dans ton alcôve
Et vers toi glisserai sans bruit
Avec les ombres de la nuit ;
Et je te donnerai, ma brune,
Des baisers froids comme la lune
Et des caresses de serpent
Autour d’une fosse rampant.
Quand viendra le matin livide,
Tu trouveras ma place vide,
Oů jusqu’au soir il fera froid.
Comme d’autres par la tendresse
Sur ta vie et sur ta jeunesse,
Moi, je veux régner par l’effroi.





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