IV CORRESPONDANCES
La Nature est un temple oů de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe ŕ travers des foręts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent,
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et. les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.





Podobne wiersze:
- XXXIX A CELLE QUI EST TROP GAIE Ta tęte, ton geste, ton air Sont beaux comme un beau paysage ; Le rire joue en ton visage Comme […]...
- XLIII HARMONIE DU SOIR Voici venir les temps oů vibrant sur sa tige Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ; Les sons et les […]...
- XXVI LE SERPENT QUI DANSE Que j’aime voir, chčre indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau! Sur ta chevelure […]...
- XXIX LE VAMPIRE Toi qui, comme un coup de couteau, Dans mon cur plaintif es entrée, Toi qui, comme un hideux troupeau De […]...
- XXXI Une nuit que j’étais prčs d’une affreuse juive, Comme au long d’un cadavre un cadavre étendu, Je me pris ŕ […]...
- VII LA MUSE MALADE Ma pauvre muse, hélas! qu’as-tu donc ce matin? Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes, Et je vois tour […]...
- LXXII LE REVENANT Comme les anges ŕ l’il fauve, Je reviendrai dans ton alcôve Et vers toi glisserai sans bruit Avec les ombres […]...
- XXXIV LE BALCON Mčre des souvenirs, maîtresse des maîtresses, O toi, tous mes plaisirs, ô toi, tous mes devoirs! Tu te rappelleras […]...
- XXV Avec ses vętements ondoyants et nacrés, Męme quand elle marche, on croirait qu’elle danse, Comme ces longs serpents que les […]...
- LII L’HEAUTONTIMOROUMENOS Je te frapperai sans colčre Et sans haine, comme un boucher! Comme Moďse le rocher, Et je ferai […]...
- XLVIII LE BEAU NAVIRE Je veux te raconter, ô molle enchanteresse, Les diverses beautés qui parent ta jeunesse ; Je veux te peindre ta […]...
- V *** J’aime le souvenir de ces époques nues, Dont le soleil se plaît ŕ dorer les statues. Alors l’homme et la […]...
- XXX LE LÉTHÉ Viens sur mon cur, âme cruelle et sourde, Tigre adoré, monstre aux airs indolents ; Je veux longtemps plonger mes […]...
- VI LES PHARES Rubens, fleuve d’oubli, jardin de la paresse, Oreiller de chair fraîche oů l’on ne peut aimer, Mais oů la vie […]...
- XXXVI TOUT ENTIČRE Le Démon, dans ma chambre haute, Ce matin est venu me voir , Et, tâchant de me prendre en faute, […]...
- XI LE GUIGNON Pour soulever un poids si lourd, Sisyphe, il faudrait ton courage! Bien qu’on ait du cur ŕ l’ouvrage, L’Art est […]...
- XXXIII LE CHAT Viens, mon beau chat, sur mon cur amoureux ; Retiens les griffes de ta patte, Et laisse-moi plonger dans tes […]...
- XX LES BIJOUX La trčs-chčre était nue, et, connaissant mon cur, Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores, Dont le riche attirail lui […]...
- III ÉLÉVATION Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, Par-delŕ le soleil, par-delŕ les éthers, […]...
- LXII SPLEEN Quand le ciel bas et lourd pčse comme un couvercle Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que […]...
- LI CAUSERIE Vous ętes un beau ciel d’automne, clair et rose! Mais la tristesse en moi monte comme la mer, Et laisse, […]...
- X L’ENNEMI Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage, Traversé çŕ et lŕ par de brillants soleils ; Le tonnerre et la […]...
- XXXV Je te donne ces vers afin que, si mon nom Aborde heureusement aux époques lointaines, Et, navire poussé par un […]...
- XLIV LE FLACON Il est de forts parfums pour qui toute matičre Est poreuse ; on dirait qu’ils pénčtrent le verre. Quelquefois […]...
- XVIII L’IDÉAL Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes, Produits avariés, nés d’un sičcle vaurien, Ces pieds ŕ brodequins, ces doigts […]...
- II LE SOLEIL Le long du vieux faubourg, oů pendent aux masures Les persiennes, abri des secrčtes luxures, Quand le soleil cruel frappe […]...
- XLVII LE CHAT Dans ma cervelle se promčne, Ainsi qu’en son appartement, Un beau chat, fort, doux et charmant ; Quand il miaule, […]...
- XVII LA BEAUTÉ Je suis belle, ô mortels, comme un ręve de pierre, Et mon sein, oů chacun s’est meurtri tour ŕ tour, […]...
- XIX LA GÉANTE Du temps que la Nature en sa verve puissante Concevait chaque jour des enfants monstrueux, J’eusse aimé vivre auprčs d’une […]...
- LXXV TRISTESSES DE LA LUNE Ce soir, la lune ręve avec plus de paresse ; Ainsi qu’une beauté, sur de nombreux coussins, Qui d’une main […]...
- LVI LES CHATS Les amoureux fervents et les savants austčres Aiment également dans leur műre saison Les chats puissants et doux, orgueil de […]...
- XII LA VIE ANTÉRIEURE J’ai long-temps habité sous de vastes portiques Que les soleils marins teignaient de mille feux, Et que leurs grands piliers, […]...
- XXVII UNE CHAROGNE Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme, Ce beau matin d’été si doux : Au détour d’un sentier une charogne […]...
- LXVII LE CRÉPUSCULE DU SOIR Voici le soir charmant, ami du criminel ; Il vient comme un complice, ŕ pas de loup ; le […]...
- XVI CHATIMENT DE L’ORGUEIL En ces temps merveilleux oů la Théologie Fleurit avec le plus de sčve et d’énergie, On raconte qu’un jour un […]...
- LXI SPLEEN Je suis comme le roi d’un pays pluvieux, Riche, mais impuissant, jeune et pourtant trčs-vieux, Qui de ses précepteurs méprisant […]...
- „Au Lecteur” La sottise, l’erreur, le péché, la lésine, Occupent nos esprits et travaillent nos corps, Et nous alimentons nos aimables remords, […]...
- LXVIII LE CRÉPUSCULE DU MATIN La diane chantait dans les cours des casernes, Et le vent du matin soufflait sur les lanternes. C’était l’heure oů […]...
- LIX SPLEEN Pluviôse irrité contre la ville entičre De son urne ŕ grand flots verse un froid ténébreux Aux pâles habitants du […]...
- XV DON JUAN AUX ENFERS Quand Don Juan descendit vers l’onde souterraine, Et lorsqu’il eut donné son obole ŕ Charon, Un sombre mendiant, l’il fier […]...