XXXIII LE CHAT
Viens, mon beau chat, sur mon cur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux
Męlés de métal et d’agate.
Lorsque mes doigts caressent ŕ loisir
Ta tęte et ton dos élastique,
Et que ma main s’enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,
Je vois ma femme en esprit ; son regard,
Comme le tien, aimable bęte,
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,
Et des pieds jusques ŕ la tęte,
Un air subtil, un dangereux parfum
Nagent autour de son corps brun.
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